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Coups de foudre

La saison 2020-2021 des Semineclair est terminée et 4 de nos participantes ont décroché un contrat doctoral cette année. Félicitations à

- Fanny Aboulker pour son projet "Déjouer le paradigmae: vers une poétique performative du neutre."
Une thèse de recherche-création à l'université de Concordia (Montréal).

- Alice Cuvelier pour son projet "Après l’ennui. L’échelle 1:1 comme expérience limite en vidéo et photographie."
Une thèse en recherche-création à Université Paris 1, laboratoire Acte, direction Jean-Marie Dallet, & Agnès Lontrade et à l'Université Paris 8, laboratoire ArTec, direction Pierre-Cassous Noguès.

- Judith Deschamps pour son projet "Finitude et sublimation : l’intelligence artificielle en fin de vie".
Une thèse en recherche-création à Université Paris, laboratoire TransCrit, direction Arnaud Regnauld & le CNRS, direction Laurence Devillers.

- Coline Rousteau pour son projet "Faire voir l'exil au guichet : une recherche-création sur la mise en espace et en images des gestions et affections bureaucratiques de la migration en France et en Allemagne."
Une thèse en recherche-création à Université Paris 8, laboratoire ESTCA, direction Dork Zabunyan & Université de Lille, laboratoire CEAC, direction Nathalie Delbard.

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Règles :

Le Semineclair est une variation sur la pratique du séminaire de recherche/création. Il est organisé chaque semaine de façon virtuelle.

C'est un protocole de rencontre inspiré de la pratique du speedrun dans le monde des jeux vidéos.

Cette pratique consiste à terminer un jeu le plus rapidement possible en employant des moyens non prévus par les concepteurs du jeu.
Cette exploitation de la trame de programmation du jeu ouvre sur une exploration inédite de l'espace virtuel, illustrée par l'activation de bugs graphiques, de systèmes de téléportation et autres portes cachées.
Elle laisse une grande place aux failles, aux glitch et autres situations d'échecs.

Adaptée aux problèmes de la connaissance et de la création plastique, le Séminéclair propose un séminaire en parties rapides où l'intervenant.e expose une situation d'impasse et de perte de vitesse dans son jeu (sa recherche, son travail plastique...) tandis que les répondant.e.s tentent d'ouvrir une porte cachée en apportant des réponses rapides et inattendues.

Là où le séminaire traditionnel présente des résultats à interroger, le Semineclair introduit des problèmes à résoudre.
Là où le séminaire traditionnel se concentre sur un champ spécifique, le Sémineclair rassemble des orientations variées.
Là où le séminaire traditionnel s'adresse à des scientifiques spécialistes, le Sémineclair s'adresse à des profanes astucieux.

Le sémineclair comporte quelques règles facilement transposables:

1. 15 minutes de présentation d'un bug rencontré dans son jeu par l'intervenant.e / 45 minutes de solutions apportées par les répondant.e.s.

2. L'intervenant.e doit exposer un bug, pouvant être résolu ou non, et les répondant.e.s doivent apporter une ébauche de solution.

3. L'intervenant s'engage à préparer son bug, à le soigner, à le présenter sous son meilleur jour (en contextualisant la rencontre, en détaillant l'effet qu'il produit, en formulant une demande d'aide la plus précise possible).

4. Le bug doit être de nature épistémologique et/ou plastique.

5. Le bug peut être de toute envergure (précis et ciblé ou au contraire vaste et vertigineux) et concerner tout type d'objet (de concept, de documentation, des méthodes, d'affects...).

6. Le bug peut être posé de façon verbale, non-verbale (par une performance, un support audio-visuel ou autre) ou bien par une combinaison de langage verbal et non verbal.

7. Un bug peut être posé de façon récurrente, d'une séance à l'autre, si l'intervenant.e juge qu'il est nécessaire pour lui/elle de l'aborder à nouveau.

8. Les répondant.e.s s'engagent à chercher des solutions et rien que des solutions, à ne pas nier l'existence du bug.

9. Les répondant.e.s sont invité.e.s à user des codes de triche avec intelligence.

10. Le Semineclair existe le temps d'un éclair en ne laissant au sol que les traces bibliographiques de son passage.