L’atelier consiste en une appropriation critique des techniques d’accessibilité de la communication, et notamment du système de communication par images PECS, employé avec les personnes autistes dyscommunicantes et/ou non oralisantes.

Conçu dans un cadre médical, le système PECS – au même titre que le FALC – reflète indirectement les normes des acteurs qui le conçoivent et l’emploient, ainsi que leurs représentations du handicap. Si le système PECS peut permettre aux étudiantx en école d’art de réfléchir à l’accessibilité de leurs travaux (et de changer les conditions de communication et donc de production artistique en école d’art), les étudiantx en école d’art peuvent aider en retour à aborder autrement les techniques d’accessibilité, et notamment la communication par images.

L’atelier consiste alors en :

- une analyse critique des images du système PECS, de leur conception, de leur mode de rangement (ontologie) et des séquences interactionnelles dans lesquelles elles sont employées
- un ensemble de propositions plastiques de transformation / altération de ces images et / ou des ontologies du système PECS et / ou de leurs usages en face-à-face
- une réflexion plus large sur l’inscription des écoles d’art au sein des réseaux d’acteurs autour du handicap, ainsi que sur l’archivage, la préservation et la réactivation des traces

Concrètement, il s’agit de discuter ensemble du cadre technique et légal de la communication par images (en utilisant des supports papiers et numériques tels qu’Araword et Logomax).
Ensuite, l’atelier vise à analyser de façon critique les normes de genre, de classe, de « race » et de handicap au sein de ces images, et à proposer un détournement à travers des exercices de décalque.
Enfin, l’atelier vise à concevoir collectivement un cadre participatif permettant de garder traces de ces traductions et de les partager avec les acteurs du handicap mobilisant ces outils.