Bien souvent les textes sur l'accessibilité sont eux-même inaccessibles, et les textes critiques de institutions reproduisent les normes de ces institutions, dans leur écriture.

Bien souvent également, les situations de communication par lesquelles on rend accessibles les textes sur l’accessibilité sont elles-aussi inaccessibles.

Partant de ces constats paradoxaux, la résidence « s’en sortir : vandaliser le vandalisme queer » cherche à déplier les mises-en-abîme de l'accessibilité de la communication à travers une tentative collective de se frayer de nouveaux accès dans le livre « Vandalisme queer » de Sara Ahmed.

Dans cette recherche de nouveaux accès dans le livre, d'entrer dans le texte sans le lire, les participantx se retrouvent à opérer sur le texte – et sur elleux-mêmes – ce que le texte commande de faire : sortir des sentiers battus, devenir vandales, faire fuiter et fuiter de partout.

En résulte alors moins une traduction unique, qu'une somme de gestes vandales permettant de naviguer les mises-en-abîmes de l'accessibilité : de rendre accessible la résidence où l’on rend accessible le texte sur l'accessibilité, de rendre accessible les traces de l’accessibilité de la résidence où l’on rend accessible le texte sur l'accessibilité etc.

Réalisée avec les adhérents du Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM) Café Curieux, « s’en sortir : vandaliser le vandalisme queer » est une résidence de recherche-création accompagnée par Lucas Fritz et Flo*Souad Benaddi, et produite par le collectif Champs Magnétiques et le collectif Ostensible.